Everest

Le lundi au Cinéscope de Louvain-la-Neuve, les films sont à 5 euros ! Autant en profiter 😉 Surtout qu’il n’y a pas trop de monde dans ce cinéma, on a la paix… Aujourd’hui, je vous parle d’Everest, un film réalisé par Baltasar Kormakur.

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L’histoire est simple et inspirée d’une véritable expédition qui s’est déroulée en 1996. On suit deux équipes distinctes confrontées aux lois impitoyables de la montagne. Luttant contre les éléments, le courage de ces fous grimpeurs est mis à rude épreuve par des obstacles toujours plus difficiles à surmonter comme les malaises, le manque d’oxygène, les tempêtes, la neige (badum tss), etc. L’ascension de l’Everest est un combat acharné et le rêve de toute une vie pour certains.

Evidemment, je savais en y allant que ça allait parler de l’ascension du plus haut sommet du monde, mais ça sentait quand même un peu le film catastrophe. J’ai été agréablement surprise par le film : ce n’était pas une production à l’américaine avec des gros bras et des acteurs au sourire « pepsodent ». Un film d’action sans explosion, sans armes, sans course-poursuite (enfin presque) et sans grand-méchant-pas-beau.

Un beau film dramatique qui nous rappelle que la nature aura toujours le dernier mot !

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Les images sont à couper le souffle : les étendues blanches sont tellement hypnotisantes ! Le jeu des acteurs est incroyable avec des émotions tellement justes qu’on ne peut être insensible : la peur, la volonté d’y arriver, la lutte pour survivre, le stress … Grimper sur l’Everest, c’est un challenge collectif mais surtout individuel.

FILM STILL - EVEREST - Rob Hall (JASON CLARKE) leads the expedition in

Le Texan, le facteur sans argent, l’alpiniste japonaise chevronnée, le journaliste… ils ont tous leurs propres raisons de vouloir grimper jusqu’au sommet, tous leur petite folie aussi. Plus d’une fois je me suis dit qu’il fallait être dingue pour entreprendre une telle aventure. 

Le contraste entre les deux « chefs » d’équipe était aussi très sympa : d’un coté, Jake Gyllenhaal (reconnu au bout d’une demi-heure de film hum), une tête brûlée qui n’a peur de rien, qui ne se ménage pas et qui laisse ses clients s’auto-gérer (lolilol) et de l’autre, Jason Clarke, grimpeur plus âgé, bientôt papa et très paternaliste avec ses clients.

Everest

J’ai aussi trouvé très intéressant d’en savoir plus sur le business qu’est la montée de l’Everest. On assiste aux débuts de ce commerce : en effet, il faut débourser environ 50 000 euros pour pouvoir monter. Et grimper, c’est pas une promenade de santé ! Entre le camp de base, les camps 1, 2, 3 et 4 qui permettent de s’acclimater doucement à l’altitude, les contrôles de santé, les sherpas qui aident les occidentaux, ceux qui ouvrent les voies, etc. Une sacrée organisation !

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Le seul bémol que je reprocherai au film, c’est le nombre de personnages assez important. Evidemment, on a les « héros » et les autres … Mais on a du mal à suivre qui était qui, par exemple Guy, personnage important joué par Sam Worthington : il apparaît tout d’un coup et je ne me souvenais déjà plus qu’on nous l’avait présenté plus tôt.

Mon avis : 8/10

Frozen (La Reine des Neiges)

Pas besoin de longue introduction, je vais directement entrer dans le vif du sujet : je n’aime pas Frozen. Pire, je crie haut et fort qu’il s’agit d’une escroquerie bâclée et peu aboutie.

Tout d’abord, il convient de résumer les dix premières minutes du film. Nous découvrons deux princesses qui sont sœurs. L’une des deux, Elsa, a des pouvoirs magiques, qui viennent d’on ne sait où. L’autre, Anna, n’en a pas. Nous ne savons pas pourquoi, mais… passons. Elles jouent et Elsa blesse accidentellement Anna. Désespoir ! Heureusement, leur père arrive tel un sauveur, il a une brillante idée. Il sait où ils doivent aller. Ils doivent retrouver des trolls dont il a découvert l’existence sur une vieille carte dans un vieux bouquin et leur réclamer de l’aide (#drogue, c’est comme si j’allais voir les hobbits dès que je me blesse). Les trolls rassurent la petite famille : le cœur d’Anna n’a pas été touché. Heureusement, parce que sinon, il aurait été très difficile de la guérir (cette réplique pourrait presque passer pour de l’auto-spoil, mais encore une fois, passons). Les trolls guérissent la gamine et il faut donc effacer de la mémoire d’Anna les pouvoirs de sa grande soeur et ne plus jamais lui en parler (euh, pourrait-on savoir pourquoi ?). Le troll-en-chef prévient : la magie d’Elsa s’avère belle mais dangeureuse, et la peur est son pire ennemi ! Pour la protéger, les parents, qui sont un peu demeurés, décident donc d’enfermer Elsa et lui apprennent à avoir peur de ses pouvoirs (hein ?). Les géniteurs partent en voyage et meurent dans une terrible tempête.

Voilà. En DIX MINUTES, tout cela est expédié. Des pouvoirs, un enfant blessé, des trolls, du spoil, un enfermement et des parents qui meurent. BOUM ! Les scénaristes n’ont pas pris le temps de poser un cadre, de creuser des personnages, de travailler l’univers mis en place… bref, ça commence mal.

Trois ans plus tard, Elsa est en âge de devenir reine. On ne sait pas ce qui s’est passé pendant trois ans, qui a régné, mais, pour la troisième fois, passons. Lors de la cérémonie de couronnement, tout dérape. Elsa s’enfuit et Anna court à sa poursuite. Oh, mais attendez, on ne peut pas laisser le royaume tout seul ! Les gens ont pu se démerder pendant trois ans, mais maintenant, il faut absolument un régent (gnnn). Anna, tombée amoureuse du premier venu, lui demande de régner durant son absence et… surprise, il s’agit d’un méchant.

Je suis mauvaise, je sais, je mets en évidence des ‘petits’ défauts. Cependant, pour faire une bonne fiction, il faut qu’il y ait un pacte entre le narrateur et le spectateur. Le spectateur doit croire au monde qu’on lui présente, même si tout n’est pas forcément réaliste (comme par exemple la présence de trolls). En contrepartie, le monde présenté doit être un minimum cohérent, crédible, construit. Par exemple, Elsa aurait pu naître près des trolls, un jour de neige et ils lui auraient donné des pouvoirs, ce qui expliquerait les pouvoir et la présence des trolls. C’est simple, c’est consensuel, c’est vu et revu, mais au moins, on a un semblant d’explication. A cause des trop nombreuses « failles », je n’ai pas su rentrer dans le film. En dix minutes, on tente de nous faire bouffer une suite d’événements ridicules, sans aucune intelligence, sans aucun soin, et la suite est tout autant navrante. Les personnages sont creux et honnêtement, ce n’est même pas émouvant. On se trouve très loin de l’humour de Tangled (Raiponce) ou de la superbe histoire d’amour de Up (Là-Haut), qui est courte mais extrêmement bien menée (les scénaristes n’étaient donc pas obligés de passer des heures à poser un cadre, si c’est bien fait et intelligent, cela peut être rapide). Certes, Anna « innove » en tombant amoureuse du premier venu et en ne finissant pas avec lui (mais avec le second venu), cependant cela avait déjà été (mieux) fait avec Enchanted (Il était une fois), film de Disney sorti en 2007… film qui était fin, malin, drôle.

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Assurément, le film est visuellement joli. Le château de glace est bien joli, les princesses et leurs robes sont bien jolies, Olaf est bien joli. Mais pour moi, les paillettes et les chansons, ce n’est vraiment pas suffisant..

Mon avis : 4/10

Et vous, qu’en avez-vous pensé ?

Aestra